Alexandrie, Alexandra… Une mélodie de Claude François flottait dans les airs lorsque j’ai vu le jour, quelques heures seulement après sa mort inattendue. Alexandrie, comme un signe du destin, moi qui devrais plus tard parcourir les terres d’Égypte à la recherche de monuments sacrés et de cités oubliées. Moi aussi qui aurais le goût du livre comme un moyen de s’ouvrir au monde et de partager son histoire. Moi enfin qui aimerais la musicalité des mots comme une brèche ouvrant vers l’infini. J’empruntai ce chemin que la vie m’offrait, déterminée à y affronter tous les obstacles comme à y vivre mes joies les plus intenses.
Retour en enfance
Avec un père breton et une mère provençale, on peut dire que je suis le fruit d’une véritable potion magique ! Comme le raconte si bien la chanson, « il rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard ; elle descendait dans le midi ». C’est une belle histoire qui commençait et continue de s’écrire aujourd’hui.
Musicien et entrepreneur, mon père m’a transmis les valeurs pour lesquelles je l’admire. Sa ténacité, sa volonté, son intégrité et sa fidélité. Une capacité à faire des choix, à avancer, à créer, à s’adapter, à se réinventer. Se donner les moyens de réaliser ses rêves et accepter le changement, inhérent à la vie. De ma mère, je me suis nourrie d’amour. J’ai appris à ses côtés le sens de la famille, de l’amitié et du partage. Mes parents m’ont aussi donné le goût de la découverte. Une curiosité de l’autre et du monde. Chacun de nos voyages m’ouvrait le champ des possibles. Notre parcours fut singulier, c’était un peu la vie d’artiste.
Enfant, je rêvais de devenir fermière comme Heidi quand mes camarades se voyaient toutes infirmière, comme Candy. Plus je me sentais en décalage avec le monde qui m’entourait et plus mon imaginaire fleurissait. C’est ainsi que j’ai grandi, petite fille robuste et solitaire, telle une bernique sur son rocher attendant qu’arrive la vague salvatrice qui l’emmènerait sur les rives d’une île où la poésie règnerait en maître sur la nature.
Quand une rencontre change votre vie
Jusqu’au jour où je l’ai rencontrée. Ma meilleure amie. Alors que j’avais 16 ans, elle a bousculé mon univers, m’a aidée à sortir de ma tanière pour profiter chaque jour de la vie. Il est des rencontres qui sont essentielles, presque des rendez-vous, sans trop savoir pourquoi. Sans elle, mon chemin aurait certainement été différent. C’est à partir d’elle que j’ai commencé à m’ouvrir aux autres, à asseoir ma personnalité, à aimer la vie, tout simplement. C’est elle aussi qui m’a un jour déposé entre les mains un roman sur la découverte de la tombe de Toutankhamon en me disant : « Tu verras, le thème est bizarre mais c’est passionnant. » L’Égypte ne m’a plus quittée pendant vingt-cinq ans. Malgré le temps qui passe et les tournures bien différentes que nos existences ont prises, nous sommes toujours amies aujourd’hui et j’en suis très heureuse.
L’aventure extraordinaire de l’archéologie en Égypte
J’ai toujours eu le goût de l’enquête. Comprendre les mécanismes du comportement humain, résoudre des énigmes, tourner les pages d’un livre comme on s’aventure au plus près du destin d’un héros pour mieux en tirer les ficelles. C’est donc tout naturellement qu’au sortir du lycée, je me suis tournée vers l’archéologie.
La première partie de ma vie professionnelle, je l’ai passée entre la France et l’Égypte. Étudiante en égyptologie, j’ai rédigé une thèse sur la représentation du travail dans l’Égypte ancienne. Mon doctorat en poche, c’est sur le chantier de Tanis que j’ai tout appris. Ce nom vous dit quelque chose ? Eh oui, c’est bien là où se cache l’arche d’alliance dans le film Indiana Jones ! Mais ce n’est que du cinéma… Le vrai site est encore bien plus intéressant !
Après plusieurs années de recherche et sous une dizaine de mètres de terrains débordant d’histoire, notre équipe y a découvert un lac sacré de toute beauté. Enfoui pendant plus de 2500 ans, il était constitué de centaines de blocs de pierre ornés de décors plus somptueux les uns que les autres. Imaginez notre émotion lorsque la première pierre de l’édifice est sortie de terre ! Pouvoir plonger son regard dans celui d’un pharaon finement sculpté des siècles en amont. Toucher ces inscriptions hiéroglyphiques gravées sur le monument pour lui donner tout son sens. C’est un voyage dans le temps exceptionnel, tellement passionnant qu’il est difficile à raconter. Partager cette aventure avec mes co-équipiers fut l’une des expériences les plus extraordinaires que j’aie jamais vécues.
Puis un nouveau challenge s’est présenté, celui de partir à la découverte de Dibgou, une cité disparue depuis des siècles et qui put resurgir du passé grâce à notre travail. Ce projet, nous l’avons porté à bras le corps, seuls contre tous. Nous étions une équipe d’amis fidèles et passionnés. L’ampleur de la charge était gigantesque, mais nous y avons mis toute notre énergie, jour après jour. Et nous avons réussi ! Peu à peu, le site s’est révélé à nous comme un livre ouvert sur son passé. Ses quartiers d’habitation, ses rues, son temple et, plus tard, son église. Une histoire d’une richesse inouïe. Quoi de plus émouvant que de se trouver face au quotidien de ces gens pourtant disparus depuis longtemps, de contempler leur mobilier, leurs outils, de découvrir leur mode de vie et leurs croyances. Une aventure unique à jamais gravée dans ma mémoire.
Au cours de ces années, j’ai acquis des compétences techniques qui me sont très utiles aujourd’hui. J’ai appris à maîtriser l’outil informatique. Connaître les logiciels de traitement de texte, de bases de données, d’infographie, de traitement de l’image et de mise en page m’a notamment permis d’assurer la publication de nos découvertes. Concevoir un site internet et gérer la communication de notre structure sur le web était aussi tout nouveau pour moi. Grâce à ma fonction de photographe de chantier, ma passion pour la photographie est née. Travailler en groupe m’a enfin permis de faire un pas de plus vers les autres.
Ce fut une période d’épanouissement. J’y ai affronté beaucoup d’épreuves, de désillusions mais j’ai su y faire face et les surmonter. J’y ai également connu mes plus grands bonheurs : le partage de moments exceptionnels avec ceux qui sont devenus des amis, sans compter la rencontre de mon mari. Ces vingt ans m’ont fait grandir et devenir celle que je suis aujourd’hui.
Et si tu écrivais ma biographie ?
De l’archéologie à l’écriture. Pourquoi ce changement de cap ? Après avoir consacré mon temps à faire renaître le passé, j’ai ressenti le besoin de me tourner vers l’histoire des vivants. Journal de bord, récit de voyage, compte-rendu de fouille, rapport administratif ou article de revue, l’écriture faisait depuis longtemps partie de mon quotidien. User de la plume pour aider les autres à s’exprimer est donc devenu pour moi une évidence.
C’est ma grand-mère qui me fit franchir le pas de la reconversion. Nous étions très proches quand j’étais petite. Toutes deux un brin idéalistes, le rire et le rêve nous rendaient complices. Je me souviens de ces après-midis ensoleillés où nous passions des heures assises dans l’herbe de son jardin provençal à admirer le vol des papillons blancs. Aujourd’hui encore lorsque j’en aperçois un, mon regard scintille et je pense à elle. Peut-être m’envoie-t-elle un signe du haut de ses nuages.
C’est elle aussi qui m’a transmis la passion de l’histoire. Non pas de la grande Histoire qui se déroule au fil de dates et d’événements, mais de celle dont on ne ressort pas indemne. L’histoire qui nous rend heureux puis nous noie de douleur. Elle m’a fait découvrir l’histoire de ma famille. De mes aïeux tombés à la guerre de 14, trois jeunes frères qui espéraient tout de la vie et dont la mort sema le désespoir dans le cœur de leurs proches. L’histoire de ses grands-parents, qui respiraient la joie de vivre alors qu’ils travaillaient chaque jour dans l’enfer de la mine. Son histoire enfin, celle de la guerre, de sa jeunesse écorchée par l’invasion allemande et de sa force à bousculer la vie pour inventer son propre bonheur. J’aimais tant qu’elle me montre les reliques qu’elle avait conservées de ses aînés et de la guerre. J’adorais qu’elle tourne devant moi les pages de ses albums photos comme on fait renaître les gens qui ont tant compté pour nous. Ces moments privilégiés ont renforcé ma conviction : chaque parcours est important et mérite d’être mis en lumière, pour ne jamais disparaître tout à fait.
Même si, avec le temps et les aléas de la vie, nous nous étions un peu éloignées, j’ai été très touchée quand elle m’a demandé d’écrire sa biographie. Elle souhaitait se libérer d’un passé trop lourd à porter seule et transmettre tout son amour à ses enfants et petits-enfants. En l’accompagnant dans ce projet, je me suis rendu compte que c’était ça que je voulais faire de ma prochaine tranche de vie. Aider les autres à écrire leur histoire, à transmettre un héritage à leur entourage, à faire passer un message autour d’eux. Écrivain de l’ombre pour mieux éclairer le récit d’autrui. Ma grand-mère fut l’étoile qui a su me guider vers mon nouveau métier, et de cela je la remercie.
De l’histoire à l’écriture : Ma reconversion professionnelle
J’ai donc décidé de me lancer dans une nouvelle aventure ! J’ai tout d’abord suivi une formation en ligne très complète auprès du CNFDI (Centre National Privé de Formation à Distance) pour devenir écrivain public. J’y ai appris à rédiger tout type de texte, des plus techniques aux plus littéraires : des courriers officiels, rapports, notes de synthèse et CV aux récits d’invention, monographies et biographies. Je me suis également assurée d’avoir un niveau irréprochable en orthographe et règles typographiques.
Ma préférence allant vers la rédaction de biographies, j’ai suivi une formation complémentaire dans ce domaine. J’ai ensuite mis en pratique mes connaissances en écrivant plusieurs récits de vie, ajoutant ainsi l’expérience à la théorie.
En parallèle de ces apprentissages, j’ai suivi plusieurs stages pour animer des ateliers d’écriture. J’ai également donné des cours d’alphabétisation et de lutte contre l’illettrisme dans le cadre d’ateliers sociolinguistiques. Ces expériences enrichissantes m’ont permis de manier l’écriture et la lecture auprès de publics divers. Et quoi de plus enthousiasmant que de voir le regard d’un jeune homme en marge du système scolaire s’illuminer quand enfin il arrive à comprendre ce qu’il lit ? Ou de permettre à une femme jusque-là isolée du monde extérieur de pouvoir enfin envoyer un courrier toute seule ?
Dans un dernier temps, j’ai décidé de compléter mon profil d’écrivain public et biographe par l’apprentissage de la rédaction web SEO. J’ai suivi l'enseignement très complet proposé par l'organisme Formation Rédaction Web (FRW) créé par Lucie Rondelet. J'ai alors découvert un univers passionnant et véritablement nouveau pour moi. Maîtriser les techniques de référencement naturel, savoir interagir avec Google et ses algorithmes, comprendre les mécanismes d’un site internet de qualité. L’écriture m’offrait encore à voir une nouvelle facette de sa personnalité.
Tout cela s’ajoutait bien sûr à mon expérience passée, faisant de mon nouveau métier l’aboutissement d’un long chemin de vie. Rédaction de mémoires universitaires, d’ouvrages scientifiques et d’articles grand public, rédaction web et campagnes de communication : autant de domaines qui faisaient déjà partie, à des degrés divers, de mon activité passée.
Mon entreprise d’écrivain biographe et rédacteur web SEO
Une fois mes bagages bien accrochés à mes épaules, j’ai fait le grand saut : créer mon entreprise. Mettre tout en œuvre pour que les clients soient accueillis le mieux possible. J’ai défini les missions que j’allais leur proposer, j’ai créé mon site internet et je me suis enfin lancée !
J’adhère au code d’éthique professionnelle du SNPCE (Syndicat National des Prestataires et Conseils en Écriture), dont je suis membre. Gage de la qualité du travail mis en œuvre, il définit les obligations et les engagements que doit respecter l’écrivain.
Je suis également membre de l'association Biographicus, dont l'objectif est de promouvoir la pratique de l’écriture biographique auprès des particuliers et des professionnels. Elle rassemble des biographes de la France entière autour de valeurs communes telles que l'entraide et la volonté de sans cesse améliorer nos savoir-faire.
Une reconversion professionnelle n’est pas toujours simple à gérer, sur le plan matériel, technique, mais également psychologique. Tout au long de mon parcours, j’ai été très bien entourée et conseillée par ma famille et mes amis. Tout cela ne serait pas possible sans leur soutien. Ils se reconnaitront et je les remercie. J’ai aussi rejoint trois associations professionnelles dynamiques et solidaires au sein desquelles je peux partager mon expérience : le CCRE 35, Laillé Entreprises et Femmes de Bretagne.
Aujourd’hui, j’ai la chance d’exercer une profession passionnante qui chaque jour active en moi l’envie de vous aider par mon écriture. Vous accompagner dans la réalisation de votre biographie, améliorer la notoriété de votre site internet, vous donner un coup de pouce dans la mise en forme de vos écrits. Une bien belle route qui se dessine à vos côtés !
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